• Je vous laisse quelques jours ou plus le temps de me ressourcer.

    Portez-vous bien


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  • Disons qu'abondance de bien ne nuit pas:

    Ardoise

    Tu gardes en toi
    le sceau des fougères et des prêles,
    le calque des écorces, étant
    paume ouverte du temps
    mémoire des ruches de la vie
    où bourdonne encore en nos doigts
    l'enfance des reptiles.

    Jacques Lacarrière  Lapidaire ed Fata Morgana


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  • l’obscur 
    travaille ma lumière 
    des formes que je ne comprends pas 
    me traversent 
    et je me mets à lire 
    des lettres que je ne comprends pas 
    alors je commence 
    à voir clair 
     
                                                   1er mars 2008


    Henri Meschonnic, L’Obscur travaille, Arfuyen, 2011


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  • Pyramide

     

     

    Il me semble que j'imite
    Et pourtant je cherche qui.

     

    J'ai vu le sable et le vent
    Essayer de faire un corps.

     

    J'ai vu l'eau se soulever
    Mais le plan est fait pour elle.

     

    J'ai vu durer les rochers
    Plus informes que le ciel.

     

    Moi j'ai la stabilité,
    J'ai la force dans ma base,

     

    La patience dans mes faces
    Et l'esprit dans mon sommet.

     

    J'ai de coupantes arêtes,
    Je suis on ne peut plus nette.

     

    Et puis qui n'imite pas,
    Qui n'est pas un peu pareil

     

    A tout cela qu'il n'est pas,
    Qui ne lui ressemble pas ?

     

    Nous, figures, nous n'avons
    Après tout qu'un vrai mérite,

     

    C'est de simplifier le monde
    D'être un rêve qu'il se donne.

     

    Guillevic ("Euclidiennes"  1967 - Gallimard)


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  • Imagine

    Imagine un oiseau,
    Merle ou geai ou mésange,

    Qui tiendrait dans son bec
    Et ce serait pour toi,

    Tendrait vers toi
    Myrtille ou mûre

    Ou quelque chose.

    Guillevic (extrait de "Avec" - éditions Gallimard, 1966)


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  • J’avais un grand arbre vert
    Où nichait mon enfance ailée,
    Un arbre grand troué de lumière
    Qui remplissait le haut de mon âme.
     
    J’avais de douces branches vertes
    Où chantait mon enfance triste,
    Des branches vertes et sonores
    Qui répétaient les chagrins de mon âme.
     
    J’avais mille feuilles vertes
    Où palpitait l’élan de mon enfance,
    Des feuilles lisses et captives
    Comme les oiseaux de mon âme.
     
    J’avais un grand arbre vert
    Où se dénouait la fleur de mon enfance,
    Pour quel printemps, pour quelle abeille ?
    Pour quelle joie, pour quelle souffrance ?

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  • Bonjour à tous, non je n'ai pas abandonné mon blog c'est juste que j'ai eu une coupure internet de plusieurs très longs jours.

    Merci à tous de vos passages et commentaires et bienvenue aux nouveaux. Je n'ai pas encore tout lu mais vais le faire petit à petit quand j'aurai mis à jour mes mails et autres.

    Bonne journée à tous merci de votre fidélité.

     


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  • Un jour.
    Un jour, bientôt peut-être.
    Un jour j'arracherai l'ancre qui tient mon navire loin des mers.
    Avec la sorte de courage qu'il faut pour être rien et rien que rien...

    Henri Michaux extrait de Clown

     


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  • 12

    L'oiseau qui le premier
    annonçait le matin
    était son ami.
    Près de son cœur aussi
    celle qui appelait l'aurore
    sur sa flûte de buis.

    André Rochedy Editions Cheyne éditeur


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