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je ne l'attendais plus
mais il est là
l'été et sa chaleur étouffante
(toute moite) !
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L'été et notre vie étions d'un seul tenant
La campagne mangeait la couleur de ta robe odorante
Avidité et contrainte s'étaient réconciliées
Le château de Maubec s'enfonçait dans l'argile
Bientôt s'effondrerait le roulis de sa lyre
La violence des plantes nous faisait vaciller
Un corbeau rameur sombre déviant de l'escadre
Sur le muet silex de midi écartelé
Accompagnait notre entente aux mouvements tendres
La faucille partout devait se reposer
Notre rareté commençait un règne
(Le vent insomnieux qui nous ride la paupière
En tournant chaque nuit la page consentie
Veut que chaque part de toi que je retienne
Soit étendue à un pays d'âge affamé et de larmier géant)
C'était au début d'adorables années
La terre nous aimait un peu je m'en souviens
René Char Seuls demeurent
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L'impossible nous ne l'atteignons pas mais il nous sert de lanterne.
René Char Les matinaux
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La demeure en juillet, pendant l'après-midi.
À l'ombre des volets, la chambre s'acclimate ;
Le silence est heureux, calme, doux, attiédi,
Pareil au lait qui dort dans une fraîche jatte ;
La pendule de bois fait un bruit lent, hardi,
Semblable à quelque chat qui pousse avec sa patte
Les instants, dont l'un chante et l'autre est assourdi.
Le soleil va et vient dans l'ombre délicate,
Tout est tendre, paisible, encouragé, charmant,
On dirait que la joie auprès de nous habite ;
Pourtant l'on ne se sent aucun attachement...
Pourquoi n'Est-ce jamais dans ces instants qu'on quitte
La vie, avec son grand espace de tourment ?
Anna de Noailles (1876-1933) Les éblouissements
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Même dans la solitude, ne fais rien de blâmable.
Apprends à te respecter beaucoup plus devant ta propre conscience que devant autrui.
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