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Sur la sauterelle et le grillon
La poésie de la terre ne meurt jamais :
Quand tous les oiseaux abattus par la chaleur du soleil
Se cachent sous la fraîcheur des arbres, une voix courra
De haie en haie le long des prés nouvellement fauchés ;
C'est celle de la sauterelle - qui conduit le concert
Dans la volupté de l'été ; inépuisables
Sont ses délices ; et, lorsqu'elle est lassée de ses jeux
Elle se repose à l'aise, abritée sous quelque roseau hospitalier.
La poésie de la terre ne cesse jamais :
Par une solitaire soirée hivernale, quand la gelée
A imposé un silence général, dans l'âtre grince
Le cri du Grillon, dont la chaleur augmente l'acuité ;
Il semble au dormeur à moitié assoupi
La voix de la Sauterelle parmi les collines herbues.
John Keats Poèmes et poésies ed Poésie / Gallimard traduction Paul Gallimard
Tags : poesie, sauterelle, grillon, voix, terre, oiseaux, chaleur, soleil, arbres, voix, concert, été, silence, acuité, dormeur, collines, Keats
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Commentaires
3icilondresVendredi 18 Octobre 2013 à 13:07Cette belle poésie de la terre je l'ai recopiée sur une feuille et je l'ai mise sur le bureau de mon père en évidence pour qu'il la lise, elle va sûrement beaucoup lui plaire...Merci Rien pour cette petite attention ,je t'embrasse
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Tu as bien raison de nous rappeler avec ce beau poème que la poésie de la terre est sans fin, passant les saisons dans la douceur qui se continue. Je viens d'ailleurs d'assister à un fabuleux lever du jour...
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Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda.
(Aragon, La rose et le réséda)
Passe une belle journée, bisous!