• Tout au fond des montagnes, la nuit,

    Seul dans mon ermitage,

    J'écoute le son plaintif

    De la pluie et de la neige.

    Un singe pleure au sommet de la montagne

    Le son de la rivière dans la vallée s'est évanoui

    Une lumière clignote devant ma fenêtre.

    Sur le bureau : l'eau dans l'encrier asséché.

    Incapable de dormir toute la nuit,

    Je prépare l'encre et le pinceau et écris ce poème.

    La pluie a cessé, les nuages ont disparu

    Et le temps limpide à nouveau.

    Si votre coeur est pur,

    Alors toutes choses de votre monde sont pures.

    Abandonnez ce monde fugitif, abandonnez-vous,

    Alors la lune et les fleurs vous guideront sur la Voie.

     

    Ryokan

     

    oh

     

    Oiseaux de passage

    Ne vous querellez pas en volant

    Frères

    Faits pour vous entraider.

     

    Kobayashi Issa

     

    Soir d'automne 

    Il est un bonheur aussi

    Dans la solitude

     

    Busson

     

    ?


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  • Guerriers, vrais guerriers

    Nous appelons-nous.

    De quelle façon sommes-nous

    Des guerriers ?

    Car nous combattons

    Pour la vertu élevée

    Pour le haut dévouement

    Pour la sublime sagesse

    Voilà pourquoi nous sommes appelés guerriers.

     

    Anguttara Nikapa

     

    Les fleurs tombent

    En toute saison

    Mais où va leur parfum ?

     

    Anonyme

     

    Soir d'automne

    Il est un bonheur aussi

    Dans la solitude

    Busson

     

    Apaisant l'esprit

    Au coeur de la forêt

    L'eau s'égoutte

    Hôsha

     

    Rien ne dit

    Dans le chant de la cigale

    Qu'elle est près de sa fin

    Bashô

     

    Ma vie

    Qu'en reste-t-il encore ?

    La nuit est brève

     

    Shiki

     

     

    Ce n'est pas manger de la viande 

    Qui rend impur

    Mais la colère

    L'intempérance, l'égoïsme,

    L'hypocrisie, la déloyauté,

    L'envie, l'ostentation,

    La vanité, l'orgueil

    Et l'acte de se complaire

    Avec ceux qui commettent l'injustice

     

    Amagandha Sutra

     

    Au moment d'entreprendre

    Quelque grand oeuvre

    Trouve un associé

    Digne de foi.

    Si l'on veut incendier 

    Une forêt

    L'aide du vent 

    Est naturellement nécessaire.

     

    Ananda Dhvaja Sri Bhadra 


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     à voir ou pas 

     

     


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  • Oui c'était hier soir avec Sophie Nauleau, Souleymane Diamanka et Henri Gougaud. Pourquoi ? Parce-que ça change de l'actualité et que ça fait un bien fou yes.

    Vous pouvez retrouver l'intégralité de l'émission sur france5 mais faut créer un compte tout ça, enfin bref je n'ai pas réussi à mettre la vidéo ici he

    Sinon il y a des extraits sur youTube 

    Enfin vous voyez quoi.

    Pour info : de la poésie, du conte, du rêve, du désir, du Peul, du vent (oui ça souffle aujourd'hui), une souris ... 

     


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  • Tout enfant a sa Cité interdite

    où même l'Empereur ne pourrait entrer.

     

    Si tu veux voir la vie du bon côté,

    ferme un oeil.

     

    Seuls les hommes

    qui ont un sourire d'enfant

    ont assez grandi.

     

    Soit comme la brise

    qui fait chanter l'arbre en passant.

     

    Quand les vents sont contraires,

    appuie sur eux ton échelle et grimpe.

     

    Le vent décoiffe les cheveux

    et le rêve les idées bien peignées.

     

    Le Livre des petits étonnements du sage Tao Li Fu

    Jean-Pierre Siméon

    Cheyne éditeur

    Traduction de Meng Ming

    Calligraphies de Lei Pingyang 

     


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  • ...

    Les savants ne disent pas "bizarre", ils disent "non linéaire". Une façon de parler bizarre aussi. Comme si l'on disait "non simple" "ou non jeune"

    ...

                                  ********

                               

    ...

    Par les mots, on peut voyager dans des paysages ou des villes lointaines, ou de la Terre à la Lune et même plus loin sans se déplacer. C'est curieux ! On n'imagine pas cela quand on commence à apprendre les mots.

     

    Il y a des mots comme du poison et d'autres comme des remèdes. Des mots qui nous transforment et d'autres qui enferment nos pensées. C'est curieux ! On n'imagine pas cela quand on commence à apprendre les mots.

     

    Ito Naga

    Dans notre libre imagination

    Cheyne éditeur


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    Alors actualité si vous êtes intéressés

     Habitant de nulle part, originaire de partout

    Habitant de nulle part, originaire de partout
     

    La voix pleine de sourires et pleine de larmes
    Sincère comme ce père noir qui repart en pleurs d’un parloir
    J’ai eu la chance quelque part d’avoir été sauvé par l’art oratoire

     

    Ce volume se compose des textes de l’album L’Hiver peul mais aussi de nombreux poèmes inédits de Souleymane Diamanka. L’auteur jongle avec les mots, les fait « métisser ». Sa poésie prêche l’oralité, apparie avec finesse ses cultures peule et européenne, parce qu’il est fier d’être « habitant de nulle part et originaire de partout», dépositaire d’un chant intemporel, d’un appel à l’Amour, à la Tolérance et à la connaissance de l’Autre.

     

    Bordelais d’origine peule, Souleymane Diamanka est l’auteur d’un premier album de slam, intitulé L'Hiver Peul (2007). Après J’écris en français dans une langue étrangère et Écrire à voix haute en co-écriture, Habitant de nulle part, originaire de partout est son troisième ouvrage.

     
     
    Nos collections
    Points Poésie
    Points Poésie
    Date de parution 25/02/2021
    7.30 € TTC
    144 pages
    EAN 9782757887479

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  • Au milieu des fleurs, un pichet de vin,

    Seul à boire, sans un compagnon.

    Levant ma coupe, je salue la lune,

    Avec mon ombre, nous sommes trois.

    La lune pourtant ne sait pas boire,

    C'est en vain que l'ombre me suit.

    Honorons cependant ombre et lune,

    La joie ne dure qu'un printemps.

    Je chante et la lune musarde,

    Je danse et mon ombre s'ébat.

    Eveillés, nous jouissons les uns des autres,

    Ivres, chacun va son chemin.

    Rendez-vous sur la Voie lactée,

    Que dure à tout jamais, notre union amoureuse. 

     

    Li Po ou Li Bai (701-762)

    extrait ici de L'âme du vin

    Treize improvisations en écho aux poèmes chinois par André Velter

    Peintures et traductions de Ji Dahai


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