-
Poème quatrième
J'ai écrit trois poèmes
qui n'auront jamais de sens
pour personne pas même
pour les grands éditeurs blêmes.
Ce ne sont pas des fruits
de l'esprit ou du coeur
non plus que des façons d'oiseaux
ou de serpents ou de lézards.
Ils ressemblent plutôt à des graminées folles
avoine, orge, ou fétuque
qui n'existent que pour n'avoir
aucune raison d'exister.
Au travers des strophes
comme en les verticilles
viennent s'inscrire le soleil
la lune et les étoiles
quand il ne pleut pas bien sûr.
Si la tempête se lève
pourquoi n'étant rien pas même
un rêve seraient-ils
balayés et anéantis ?
Cette question naturelle
qui nous concerne au premier chef
fit germer en secret
la très inutile graine
de ce poème quatrième.
André Dhôtel Poèmes comme ça ed Le temps qu'il fait
Tags : Dhôtel, poèmes, sens, personne, éditeurs, fruits, esprit, coeur, oiseaux, serpents, lézards, graminées, strophes, soleil, lune, étoiles, tempête, rêve
-
Commentaires
J'aime bien les graminée, et tu sais Rien pourquoi elles existent ?
Mais pour mettre en valeur un beau couché de soleil bien sûr.
Alors elles ont bien une raison d'exister toutes ces graminées
Des étoiles, j'en vois briller même quand il pleut. Il suffit de regarder par terre il y en a plein de petites étoiles qui brillent suspendues à chaque brin d'herbe...
Il suffit de regarder avec ses yeux plutôt qu'avec ses pensées...
5icilondresJeudi 2 Janvier 2014 à 21:47j'aime aussi beaucoup les graminées, elles n'en font qu'à leur tête, poussent en liberté et débordent d'amour...
Bonne soirée Rien
Ajouter un commentaire
Appris deux mots : fétuque et verticille. Merci ! :-)