• Le livre errant Jean-Marie Kerwich (extrait)

         C'est beau une page blanche, c'est comme si on écrivait sur la neige. C'est comme si une invisible écriture était là, comme une jeune fille en robe de nuit blanche. Mais après que les pensées ont marché sur la page, la page devient une rue boueuse bordée de détritus de toutes sortes. La page a perdu sa blancheur, la neige de papier a fondu sous l'encre chaude du poème. J'arrête d'écrire pour laisser un espace de neige, pour vous laisser admirer l'horizon du paysage enneigé du papier.

     

    Jean-Marie Kerwich

    Ed Mercure de France


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Samedi 8 Avril 2017 à 14:51

    " – Alors, ça marche la poésie ? " phrase copiée ici http://dorio.blog.lemonde.fr/2017/04/08/alors-ca-marche-la-poesie/

     

    Si j'en crois la chute libre de fréquentation de mon blog les jours derniers, pas certaine du tout que "ça marche la poésie"  frown

     

     

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    2
    Samedi 8 Avril 2017 à 17:35

    C'est pourquoi sur la page blanche

    il faut écrire à l'encre invisible que l'on ne pourra lire que le soir venu à la lueur d'un bougie

    ou encore utiliser de l'encre blanche

    ou redonner une nouvelle robe blanche à la fille  dès que sa robe est grise ...

    Mais je crois que le mieux est de lire et relire la page blanche

    en imaginant ce que nous aurions aimé écrire... sarcastic

    Amitié Rien

     

     

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :