• Julien Green

    Rien n'est plus délicieux que ces premières journées d'automne où l'air agité de puissants remous semble une mer invisible dont les vagues se brisent dans les arbres, tandis que le soleil, dominant cette fureur et ce tumulte, accorde à la moindre fleur l'ombre qu'elle fera tourner à son pied jusqu'au soir. De ce calme et de cette frénésie résulte une impression où la force se mêle à une douceur que le langage humain ne peut rendre. C'est un repos sans langueur, une excitation que ne suit aucune lassitude ; le sang coule plus joyeux et plus libre, le coeur se passionne pour cette vie qui le fait battre. A ceux qui ne connaissent pas le bonheur, la nature dans ces moments généreux leur en apporte avec les odeurs des bois et les cris des oiseaux, avec les chants du feuillage et toutes ces choses où palpite l'enfance.
     


    Julien Green


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  • Commentaires

    1
    Jeudi 5 Novembre 2015 à 21:44

    Quoi de plus doux

    que la caresse de l'automne.

    Amitié Rien

      • Vendredi 6 Novembre 2015 à 08:34

        Un peu trop humide à mon gout cette année l'automne mais j'apprécie ses couleurs. Pour info, le comm de Kalya ne s'adresse pas à toi je les ai validés en même temps.

        Amitié

    2
    Vendredi 6 Novembre 2015 à 06:54

    Commentaire inutile. Ici les mots parlent d'eux-mêmes.

      • Vendredi 6 Novembre 2015 à 08:35

        Ils glissent même les mots smile

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    3
    Vendredi 6 Novembre 2015 à 08:36

    Ah oui, pardon pour l'ambiguïté, je parlais du texte lui-même, compris comme se suffisant à lui-même !

    Désolé ! arf

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