• Jean Mambrino 50

    Certaines silhouettes portent avec douceur

    le temps sur leurs épaules,

    comme un sentier la pluie d'automne le soir.

    Elles revêtent en silence la douleur

    du monde. As-tu vu cette vieille femme

    qui tenait une enfant par la main, sa tête petite

    levée vers elle ? Leurs regards, en se croisant,

    se passent la même aurore. Enfance et vieillesse

    orphelines. On ne sait qui enfante l'autre.

     

    Ainsi la vie se transmet.

     

    Jean Mambrino Comme un souffle de rosée bruissant ed Arfuyen 


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  • Commentaires

    1
    *
    Lundi 10 Novembre 2014 à 18:08
    Quand la beaute
    D'une Ame bleue se decline
    Au regard partage
    Nul age ne saurait en soustraire
    Sa tendre verite
    Donne-moi ce silence
    La, dans tes mains Douceur
    Scelle-le au creux de mon coeur offert

    Belle soiree Rien
    2
    Lundi 10 Novembre 2014 à 19:30

    Rien que le titre du livre ! J'aurais tellement aimé le trouver !

     

    3
    Mardi 11 Novembre 2014 à 08:25

    Il y a chez Mambrino quelque chose de fontanal. On sent une lutte contre des ténèbres toujours à l'affut et la pesanteur d'un désenchantement toujours possible qui étend son ombre.

    Il guerroie avec des mots. Il semble vouloir sabrer l'envahissement d'une nuit âpre, matérielle.

    Son enfance n'est jamais morte.

    4
    Mardi 11 Novembre 2014 à 16:23

    La photo de ce lien met parfaitement en image cette poésie

    Entre les lignes.....

     

    Amitié Tien

    5
    Mardi 11 Novembre 2014 à 18:33

    Merci à tous de vos mots et belle soirée.

    J'aime beaucoup ce titre aussi et ne connaît pas fontanal arf

    Très belle photo qui me touche beaucoup Pascal.

    toujours inspiré *, ça fait plaisir. 

    6
    Mardi 11 Novembre 2014 à 19:53

    Lol

    Ce n'est pas de l'espagnol. C'est un vieux mot pour dire: "Qui concerne les fontaines".

    7
    Amania
    Mercredi 12 Novembre 2014 à 07:50

    Moi les mots de Mambrino me suggèrent une brise salutaire, insinuante mais douce et propre à  transpercer la carapace de notre âme. Simples mais ô combien efficaces et rassérénants. La poésie du réel quotidien incarnée.

    8
    Mercredi 12 Novembre 2014 à 08:51

    Bienvenue ici Amania je partage pour les mots simples et rassérénants.

    Merci Kalya pour la précision.

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