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Haïkus Sôseki
Lune solitaire
Abandonnée à la nuit
Qui donc vous regarde
Riant de son inutilité
Le luffa s'étire
A n'en plus finir
Secret des couleurs
Couleur du secret
Banderoles se mêlent et s'entremêlent
Demandez au vent
Quelle feuille tombera
La première
Tags : secret, soseki, haikus, couleur, inutilite, vent, lune, lufa, feuille, nuit, couleur
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Commentaires
Mais on peut aussi être regardé(e) par toute une foule et sentir pourtant une profonde lassitude: normes, bons sentiments qui ne coûtent pas bien chers, et puis pour finir intolérace sous toutes ses formes si jamais la révolte se passe des normes standardisées pour qu'adviennent quelque chose de vraiment novateur dans les échanges humains.
La liberté, la tolérance, se passent des apparats de bienséance qui font perdre du temps sur ce qui résonne crument peut-être, mais en vérité, et dans une vraie politesse en forme de profond respect.
Le vrai regard c'est cette étincelle qui te dit: "toi tu es différent(e), et j'aime cette différence jusqu'au plus profond de mon être et je te comprends. C'est cela regarder vraiment pour moi; ce n'est pas un acte qui s'accomplit vite fait mal fait; il faut creuser, être patient(e), et s'habituer à d'autres décors jusqu'à se passer de décor.
Et c'est alors que le soleil brille dans un jour à nul autre pareil.
A demain Rien!
5mizpirondoVendredi 11 Octobre 2013 à 14:58Si vous ne l'avez pas encore lu, je vous conseille "Choses dont je me souviens". Merci encore pour ce partage de Sôseki :)
7icilondresVendredi 11 Octobre 2013 à 15:48moi aussi comme le luffa, je ris de mon inutilité, j'ai même le fou rire et ça fait un bien fou !
gros bisous Rien
9MAX 777Vendredi 11 Octobre 2013 à 18:5811MAX 777Vendredi 11 Octobre 2013 à 19:21Notre inutilité???
Il y a ainsi des gens qui vous délivrent de vous-même - aussi naturellement que peut le faire la vue d'un cerisier en fleur ou d'un chaton jouant à attraper sa queue. Ces gens, leur vrai travail, c'est leur présence.
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Christian Bobin
Et ça, ça compte... Je, tu, il, elle,on, nous,vous, ils, elles.
Merci pour vos présences!!! :-)
M'
Ce n'est plus un carnet que tu dois avoir maintenant Rien,mais une une véritable encyclopédie
J'en ai toujours un en cours mais effectivement j'en ai plusieurs volumes finis et un tout neuf qui attend son heure !!!
15Antigone815Vendredi 11 Octobre 2013 à 21:08Oui Max a raison de le rappeler: le virtuel est parfois lumineux et très joli, grâce à toutes ces couleurs arc-en-ciel....
16MAX 777Vendredi 11 Octobre 2013 à 21:27Antigone,
Je ne peux vous répondre en cet instant mais vous laisse ceci...
http://www.youtube.com/watch?v=uLsjlOLNnJs
Ca vaut le coup d'écouter!!!
Max
Douter est fondamental, et parfois aller jusqu'au doute hyperbolique de Descartes ne fait pas de mal, dans le sens où cela permet de faire table rase avec tous les préjugés, ou bien simplement des idées qui n'en sont pas, dans le sens où elles ratent quelques vérités, ou bien en déforment la nature.Parfois elles sont purement et simplement dérobées... sauf que comment lire correctement ce qui ne nous est pas adressé? Heureusement, il y a le téléphone et les petits refuges comme des replis lol!
Douter est un processus, une méthode qui conduit à la suspension du jugement: c'est ce doute-ci que je vénère par-dessus tout, dans tous les domaines. Car il permet de poser, d'établir les choses autrement, loin, très loin des évidences. La réalité est complexe, infiniment, mais certains propos dans le virtuel sont répréhensibles, tout en n'étant jamais réellement sanctionnés (voyeurisme, harcèlement moral, ou tout simplement absence de tact etc...) Ce qui ouvre la voie à d'autres modalités de réponse. Bref, c'est le Far West, et ma foi tant pis pourvu que cela cesse. Car il se trouve que, sans mauvais jeux de mots, j'ai d'autres chats à fouetter. Autrement dit j'en termine avec ces doutes-ci, tout simplement parce qu'ils sont plus que douteux, et au final sans grand intérêt.Enfin, en tous les cas, je ne sens pas mon âme grandir en les éprouvant.
Mais lorsque nous nous plaçons du côté de l'être-même, et pas seulement des phénomènes collectifs ou autres, alors douter à l'infini me semble être PARFOIS (Nuances SVP auxquelles je tiens par-dessus tout!) très narcissique, très égoïste et égocentrique: je m'occupe sans fin de mon ego, je pense ceci, je pense le contraire; j'y vais j'y vais pas. Bien! Ce doute-là bien qu'auréolé de vague-à-l'âme réel que je ne remets pas en question, me semble très confortable, au sens bourgeois du terme: je sais que je vais choquer, mais tant pis car pour mettre en suspension le doute lui-même, il suffit dans ce cas de s'oublier un peu et de regarder justement ce qui se passe autour de nous, de sortir de soi, ce qui permet alors de relativiser. Bref,passer parfois du doute infini, à la réflexion, à la pensée et parfois à l'action, même lorsque la lucidité voudrait nous faire sans cese revenir au doute.
"JE" suis mal, "JE" vais mal certes, c'est réel, c'est sans aucun doute profond, mais il y a des priorités: je pense qu'une femme qui perd son toit, des enfants qui en Grèce et ici-même tombent comme des mouches parce qu'ils ont faim, des personnes âgées qui meurent faute de soin, doivent me ramener simplement à un peu de "jugeote", et à oublier un tant soit peu mes états d'âme.
Il n'est pas question bien sûr d'établir des échelles de comparaison là encore, mais bon, mes yeux sont, contre toute apparence, d'abord ouverts sur le monde: je peux sentir dans mes tripes la peur instinctive de l'exclusion et la faim qui tenaille le ventre.
Quant à la chanson, là aussi j'ai des problèmes de lecture, car j'ai des soucis de syntaxe dans ce texte: j'aime l'expression claire, le défaut des amoureux d'une certaine philosophie: ce n'est pas pour rien que nous avons dans nos cursus des certificats de logique et d'épistémologie:
"J'aime les gens qui tremblent
Que parfois ils nous semblent
Capables de juger"çà veut dire quoi?
Et par contre, chez Rien, et sur quelques autres blogs, j'aime la poésie aussi, parce qu'elle est simple, belle et libre. Elle provoque en moi d'autres façons de penser, de sentir, de voir, de percevoir ....
Voilà Max, j'espère quand même t'avoir répondu par rapport au lien:
il y a pour moi doute et doute, quête sans fin, et arrêt volontaire.
Tôt ou tard, il faudra bien trancher car je ne connais pas d'horloge du temps, qui arrête sa course. Il y a les doutes sans fin, et puis ces priorités qui sont des urgences.
Je m'excuse aussi pour le tutoiement Max, mais parfois j'ai pas le temps de vouvoyer les gens: il y a la fraternité.
Cette semaine une femme de 64 ans dans ma région, a été expulsée: il faut lui trouver un lit, une table et des chaises, et puis aider au déménagement, jusqu'à ce qu'elle retrouve son chez-elle conformément au droit qui a été foulé aux pieds dans la procédure à son encontre de la part de ces quelques bailleurs qui sont des investisseurs.
Lorsque je viens chez Rien, je cherche le calme du monde....merci d'y penser de temps à autres et bon samedi à tous!
19icilondresSamedi 12 Octobre 2013 à 10:42"Il y a des gens qui vous délivrent de vous-même" , ces mots de Max résonnent à l'unisson en moi , mes passages pour capter ces petits instants précieux ici et aillleurs et vos présences me font un bien fou , merci à tous !
J'aime beaucoup :
Riant de son inutilité
Le luffa s'étire
A n'en plus finir
D'ailleurs grâce à toi j'apprends le mot "luffa" ! http://fr.wikipedia.org/wiki/Luffa
Et j'ajoute : je t'aime Rien ! :-)
D'ailleurs à toutes celles et ceux qui lisent ces mots, je dis : je vous aime ! :-)
Coucou à tous, merci de vos passages, mon texte du jour (phrase)n'est pas paru comme prévu, désolée, je force sa publication. Antigone en espérant que tu trouves toujours le calme que tu recherches chez moi.
Constance, j'ai été également touchée par cette phrase.
Cédric je connaissais le luffa, je t'aime aussi.
A Max et à tous bon samedi !
22MAX 777Samedi 12 Octobre 2013 à 11:41Antigone
Oui, il y a doute et doute
Très jeune, j’ai dû faire face seule aux responsabilités de la vie. Le doute n’était pas permis .J’ai rencontré de nombreuses situations d’urgence, pour moi, pour les autres. Ca m’arrive encore !
Je me suis beaucoup engagée plus jeune et ça m’arrive encore.
L’autre doute dont parle Anne Sylvestre, je le connais très bien !
Les gens qui doutent ont peur de mille et une choses, sont très sensibles, font attention à l’autre. A ces gens là ont ne demandent pas de juger car ils écoutent trop leurs cœur parler, on voudrait bien pourtant ! C’est comme cela que le comprend.
Je laisse le choix du tutoiement. Je sais que certaines personnes n’aiment pas.
Max'
23MAX 777Samedi 12 Octobre 2013 à 11:48Icilondres
Même virtuellement, il y a des présences, des partages; j'ai aimé partager cette citation de Christian Bobin, comme j'aime venir ici pour lire la poésie choisie par Rien. Comme j'aime aller chez Cédric, pour ses phrases qui font réfléchir, ses phrases humoristiques .... pour ne citer qu'eux.
Oui , il y a des gens qui nous délivrent de nous même, de notre égo.
Max'
24MAX 777Samedi 12 Octobre 2013 à 11:53Antigone,
J'ai vu un magnifique arc-en-ciel hier! C'est toujours magique...
J'avais tapé mon haïku avec des couleurs. Il y a de très belles broderies monochromes et d'autres en couleurs. Ma voisine est brodeuse! La beauté... tout un poème ;-)
Max'
25icilondresSamedi 12 Octobre 2013 à 12:11A Max,
je lisais beaucoup Christian Bobin ou dans la même fibre Guillevic à une époque sombre de ma vie où je ne devais pas beaucoup en comprendre le sens profond... "ce qui ne peut danser au bord des lèvres, s'en va hurler au fond de l'âme"..maintenant je comprends que je ne veux plus hurler au fond de mon âme et c'est pourquoi je viens ici et ailleurs chercher ce réconfort, cet havre de paix que j'ai tant attendu, ne sachant pas qu'il était en fait tout proche et même à portée de main depuis tout ce temps...
Bonne journée à vous Max, à tous et bonne lecture
Max, j'ai toujours pas compris véritablement.
Tout le monde doute, ce n'est pas quelque chose d'exceptionnel, c'est propre à l'humain. Mais douter ne signifiera jamais pour moi penser contre l'autre, ou à mots couverts, ni rester les bras ballants en attendant que le temps passe (je ne parle pas seulement de l'action bien sûr, mais aussi du bouleversement dans les modes de pensée par exemple). Douter, c'est ouvrir TOUT le champs des possibles, et pas forcément avec en toile de fond la tristesse, ou le désespoir. Douter, c'est rester joyeusement ouvert, sensible aux autres, parce qu'on ne se satisfait tout simplement pas de la fatalité.
Enfin, il faudrait poursuivre, creuser toujours et encore, ce gage de tolérance...
27MAX 777Dimanche 13 Octobre 2013 à 10:45A Icilondres,
Il y quelques années que j'ai découvert Christian Bobin. Ses écrits sont particuliers. On peut rester sur une phrase et oublier le fil de l'histoire.
J'ai un recueil de ses phrases, et une pour le plaisir:
L'intelligence est la force, solitaire, d'extraire du chaos de sa propre vie la poignée de lumière suffisante pour éclairer un peu plus loin que soi - vers l'autre là-bas, comme nous égaré dans le noir.
(L'inespérée, coll. folio # 2819, p. 25)Bon dimanche
M'
28icilondresDimanche 13 Octobre 2013 à 16:36Merci pour cette belle phrase qui résume bien ce que j'essaie de faire depuis mon retour dans mon sud ouest. on verra bien ce que ça donne...
Bon dimanche déjà bien entamé à vous Max et à tous ici
Les filles, je ne fais que dire ce que je pense, y compris lorsque je ne suis pas d'accord; et ces quelques pensées s'arrêtent, comme vous le savez, avec ce que je pense justement.
C'est ce que je n'aime pas dans Bobin: trop de citations comme des recettes miracles, trop de théories qui sonnent bien certes, mais sont des résumés trop vite plaqués pour moi sur l'humain qui est du vivant, échappant par essence même à l'exactitude de la science. Ce qui me semble important ne consiste pas pour moi dans des théories du bien-vivre que l'on plaque sur l'humain avec force morale, mais dans le fait de vivre tout court et de penser d'abord par soi-même, avec ses défauts, ses qualités. Etre conscient que rien n'est parfait, là commence pour moi le véritable respect de l'autre et l'accueil de sa richesse. Mais cela prend certes, plus de temps qu'une citation, qui est une solution rassurante, déjà écrite.
Mais je vous apprécie; ne pas être d'accord avec tout le monde n'a jamais été un souci pour moi: je n'aime pas trop les photocopies, juste les originaux.
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Tous les solitaires
De la nuit
Vous regardent
Les couleurs se mêlent, sentremêlent,
Pour comprendre le secret
Des banderoles
La première feuille qui s'envolera ?
Celle qui aura compris
Le vent de la liberté