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Chant rieur
Quand sur un ton de joie rient les vertes forêts,
Que le ru court et rit de toutes ses fossettes,
Cependant que l'air rit de nos plaisanteries,
Que, du bruit qu'elles font, rit la verte colline ;
Lorsque de leur vert vif rient aussi les prairies
Et que la sauterelle, en ce gai tableau, rit ;
Lorsque chantent Suzanne, Emilie et Marie
De leur suave bouche arrondie Ha, ha, hi !
Lorsque les oiseaux peints rient aussi sous l'ombrage
Où notre table est mise avec noix et cerises,
Viens vivre, soyons joyeux, allons, joins-toi à moi,
Nous chanterons en chœur le suave Ha, ha, hi !
William Blake Chants d'innocence, Le mariage du Ciel et de l'Enfer, Chants d'expérience ed Rivages poche/ Petite bibliothèque traduction Bernard Pautrat
Tags : Blake, joie, forêts, ru, rit, fossettes, plaisanteries, bruit, colline, prairies, sauterelle, bouche, oiseaux, ombrage, noix, cerises, joyeux, chant
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Commentaires
Pas du tout le style poétique que j'aime, mais ma foi, plein de bonne humeur, alors...
Le rire nous éloigne si souvent de l'enfer sur cette bonne vieille terre.
Bisous chère Rien, je t'enverrai bien le soleil mais il fait la sieste le coquin
Il n'y a plus qu'à lire ce chef d'œuvre: "la vie des abeilles" de Maurice Maeterlink, et tu seras mûre pour le printemps !
En suivant le fil des abeilles, il m'est revenu que le troisième morceau de cet album, très bien coté d'ailleurs, parle d'elles:
http://www.youtube.com/watch?v=4-9kj5n42SE
Il m'est venu un autre fil d'idées:
Le petit enfant Amour
Cueillait des fleurs à l'entour
D'une ruche, où les avettes
Font leurs petites logettes.Comme il les allait cueillant,
Une avette sommeillant
Dans le fond d'une fleurette
Lui piqua la main douillette.Sitôt que piqué se vit,
« Ah, je suis perdu ! » ce dit,
Et, s'en courant vers sa mère,
Lui montra sa plaie amère ;« Ma mère, voyez ma main,
Ce disait Amour, tout plein
De pleurs, voyez quelle enflure
M'a fait une égratignure ! »Alors Vénus se sourit
Et en le baisant le prit,
Puis sa main lui a soufflée
Pour guérir sa plaie enflée.« Qui t'a, dis-moi, faux garçon,
Blessé de telle façon ?
Sont-ce mes Grâces riantes,
De leurs aiguilles poignantes ?--Nenni, c'est un serpenteau,
Qui vole au printemps nouveau
Avecques deux ailerettes
Ça et là sur les fleurettes.--Ah ! vraiment je le connois,
Dit Vénus ; les villageois
De la montagne d'Hymette
Le surnomment Mélissette.Si doncques un animal
Si petit fait tant de mal,
Quand son alène époinçonne
La main de quelque personne,Combien fais-tu de douleur,
Au prix de lui, dans le coeur
De celui en qui tu jettes
Tes amoureuses sagettes ? »Ronsard, Odes,1550-1552
Merci Antigone pour ce poème que je note dans mon carnet.
Bisous et belle journée
Ps : j'ai encore des problèmes de connexion, je fais donc ce que je peux.
A Joruri, tu m'avais déjà parlé de ce livre qui est malheureusement introuvable. J'irai écouter l'album quand je n'aurai plus de problèmes de connexion mais ça a l'air plutôt à mon goût. Bonne journée
Mince, introuvable ?
Comment ça se fait ?
Peut-être là : http://www.andreversailleediteur.com/?livreid=786
Il y a toute l'œuvre, d'où le prix...
Eh, je ne veux pas te faire dépenser tes sous hein !
J'espère que tout va s'arranger pour ta connexion.
Quant à nous nous patienterons, ne te tracasse pas avec çà.
Bisous
Alors ce PC rame toujours ?
Installer Mozilla.
Installer ad block plus.
Installer ghostery...
C'est plus grave que ça Joruri (j'ai Mozilla) ça vient du réseau et touche donc aussi la télé et le téléphone !
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Ah ben oui mais William Blake c'est de la triche.
Y a plus qu'à essayer "les chants de l'innocence" dont je garde un super souvenir.