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Nohad Salameh
Je nous vois : cerfs-volants et étoiles filantes
promeneurs égarés dans des forêts de voix.
Je nous vois : insectes précédés
des fragiles antennes de nos mémoires.
Je nous vois meutes d'encre et rires circulaires
debout, à genoux, bientôt à l'envers.
Je nous pense : lumière assourdissante
d'un éther sans couture
immensément parallèles à la rose.
Je nous rêve : dans la gorge de l'orage
et l'iris du blé.
Je nous rêve bord à bord
à l'issue des longues marches solennelles
quand les cloches de neige
pleuvent de toutes leurs notes
sur les paupières des jeunes filles.
Nohad Salameh D'autres annonciations poèmes 1980-2012 ed Le Castor Astral
Tags : salameh, étoiles, promeneurs, voix, insectes, rires, genoux, lumière, rose, orage, gorge, marches, neige, notes, paupières
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Commentaires
Merci Antigone, je suis très contente que cela te plaise, ce fut une réelle découverte pour moi aussi la lecture de ce recueil. Il doit y avoir un ou deux autres poèmes sur le blog du même auteur.
Bisous
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Oh là là ma chère Rien, comme je le dis haut et fort devant certains samplers: merveille des merveille que ce poème!
J'adore cet univers poétique, ces mots, splendides qui s'associent pour créer des images qui nous amènent comme au-delà du monde, même lorsqu'on est atomiste lol!
Du coup, je suis allée en lire d'autres de cette poétesse, quelle belle découverte.
Nous avons vraiment de la chance de pouvoir lire ton blog et quelques autres où la poésie non-académique retrouve enfin toute sa place pour notre plus grande joie.
Mille mercis pour ces lectures Rien, c'est comme des cadeaux de noël, si précieux.
Bisous.