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Les nouveaux euphorismes de Grégoire
Soyons clairs :
pour les jeunes,
le temps passe aussi vite
que pour les vieux ;
la seule différence
c'est que les jeunes,
eux s'en foutent.
J'ai peu de considération
pour ces agités
qui voudraient nous faire croire
qu'ils sont dynamiques.
Je ne respecte pas les imitations
de vitesse.
De quel territoire
sont-elles gardiennes,
ces fleurs barbelées
qu'on appelle les roses ?
Qui peut le plus
aurait bien tort
de s'en priver.
Si cela va sans dire,
ne le dites pas.
Tout ce qui est agréable
ne l'est plus
dès qu'il devient
indispensable.
Quand le ciel a oublié
de pleuvoir,
les fleurs baissent la tête
en signe de désapprobation.
Il n'y a pas que du pire
il y a aussi du moins bon.
Croyant nous surprendre,
le soleil, peu imaginatif,
n'a pas trouvé d'autre idée
que de se lever ailleurs
que là où il s'était couché.
Peut-on vraiment affirmer
qu'une larme de tristesse
et une larme de bonheur
se ressemblent comme
deux gouttes d'eau ?
La valeur de mes bonnes idées
résulte essentiellement
de leur rareté.
Sur un mur aveugle,
le poète non seulement dessine
des portes mais,
en plus, il les ouvre !
Etonnantes ces personnes qui,
prenant des airs supérieurs,
arrivent à nous faire croire
qu'elles le sont.
Tellement aux prises
avec sa solitude,
il n'a même pas le temps
de se faire des amis.
Grégoire Lacroix les nouveaux euphorismes de Grégoire ed Max Milo
Tags : euphorismes, lacroix, poète, fleur, solitude, temps
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