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Le livre errant Jean-Marie Kerwich (extrait)
C'est beau une page blanche, c'est comme si on écrivait sur la neige. C'est comme si une invisible écriture était là, comme une jeune fille en robe de nuit blanche. Mais après que les pensées ont marché sur la page, la page devient une rue boueuse bordée de détritus de toutes sortes. La page a perdu sa blancheur, la neige de papier a fondu sous l'encre chaude du poème. J'arrête d'écrire pour laisser un espace de neige, pour vous laisser admirer l'horizon du paysage enneigé du papier.
Jean-Marie Kerwich
Ed Mercure de France
Tags : Jean-Marie Kerwich, page, neige, écriture, fille, robe, pensées, rue, détritus, blancheur, papier, encre, poème, écrire, espace, horizon, paysage
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Commentaires
C'est pourquoi sur la page blanche
il faut écrire à l'encre invisible que l'on ne pourra lire que le soir venu à la lueur d'un bougie
ou encore utiliser de l'encre blanche
ou redonner une nouvelle robe blanche à la fille dès que sa robe est grise ...
Mais je crois que le mieux est de lire et relire la page blanche
en imaginant ce que nous aurions aimé écrire...
Amitié Rien
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" – Alors, ça marche la poésie ? " phrase copiée ici http://dorio.blog.lemonde.fr/2017/04/08/alors-ca-marche-la-poesie/
Si j'en crois la chute libre de fréquentation de mon blog les jours derniers, pas certaine du tout que "ça marche la poésie"