• Intervalles

    J'écris un poème

    pour faire quelque chose

    et justifier ma paresse.

    Feignant, dit le démon,

    tu es à moi, tu es

    le plus vicieux des hommes.

     

    Monsieur le démon, je n'ai

    pas encore pris

    de décision irréversible.

    Je n'en prendrai jamais

    et vous me chercherez

    où je ne serai pas.

     

    La poésie ce n'est que cela

    ne pas exister sinon

    savoir être toujours

    aussi bien à côté des villes

    que très loin des campagnes

     

    là où rêvent les cygnes

    dont on ne sait à quel moment

    ils viennent boire au fleuve

    à quel moment ils planent

    sur la hauteur des vents.

     

    Avec le poème on chemine

    entre deux vérités

    comme entre deux mensonges,

    c'est pareil puisqu'on est

    dans l'invisible désert

     

    que méconnaissent les gens de bien

    tout autant que les gens de mal

    le désert qui s'étend

    dans l'intervalle des pensées

    où règne la bonté du ciel.

     

    André Dhôtel Poèmes comme ça ed Le temps qu'il fait

     


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  • Commentaires

    1
    Jos
    Mardi 28 Janvier 2014 à 08:05

    Merci Rien :) Et voilà une grosse envie de relire Dhôtel :)

    Bonne journée

    2
    Mardi 28 Janvier 2014 à 08:17

    Dans la poésie

    Chacun trouve

    Ce qu'il est

     

    Amitié Pascal

    3
    Mardi 28 Janvier 2014 à 15:05

    De rien Jos, jamais très loin de moi Dhôtel ! :-)

    Bonne journée

    4
    Mardi 28 Janvier 2014 à 15:07

    Oui Pascal chacun s'y trouve ou s'y retrouve.

    Amitié

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