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William Shakespeare sonnet 8
tu es musique et la musique te rendrait triste
douceurs sont douces entre elles la joie aime la joie
pourquoi aimer ce que tu subis sans plaisir
ou pourquoi subir par plaisir ton propre ennui
les accords sont justes les sons parfaits
mais si cette harmonie blesse ton oreille
elle te reproche avec douceur de prendre
la partie pour le tout que tu dois compter
écoute une corde épouser doucement la suivante
vibrer avec chacune répondre à chacune
comme le père de l'enfant et la mère ravie
qui tous en un chantent un air plaisant
chanson sans parole à plusieurs qui font un
et te chante tout seul tu n'es personne
William Shakespeare Sonnets ed P.O.L nouvelle traduction par Frédéric Boyer
Tags : shakespeare, musique, personne
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Commentaires
Merci pour la coquille et de rien. Je pensais que la formule on la doit peut-être plus au traducteur qu'à Shakespeare je n'ai pas sur mon édition la version anglaise.
J'ai trouvé la version anglaise ( c'est le sonnet n°8 ) ici (site qui donne la version originale et une autre dans un anglais moderne.)
Trouvé également une lecture de la version originale cliquer ici.
Et puis un autre site en anglais intéressant : ici .
Quant à la version française j'ai trouvé trois autres traductions sur le net : celle de François-Victor Hugo celle de François Guizot et celle de Charles-Marie Garnier.( Comme on peut le lire ici il y existe des dizaines de traductions françaises.)
Puis j'ai lu ceci et ceci concernant la traduction de Féréric Boyer.
Je l'aime bien cette nouvelle traduction si je la compare aux autres mais j'aurai quant à moi au moins un peu ponctué. Au moins à quelques endroits comme à la dernière phrase : " et te chante : tout seul tu n'es personne"
Je maîtrise un peu l'anglais mais je serai incapable de traduire directement de la version originale ou alors après pas mal de recherche et de travail, indispensable pour réussir à "respirer" l'anglais de cette époque.
Voilà pour la forme, quant au fond : je ne suis pas d'accord avec ce qu'exprime là shakespeare ! On n'est pas davantage "quelqu"un" entouré que seul ! ;-)
Merci de m'avoir fait m'intéresser un peu à ces sonnets dont je ne savais rien, pas même leur existence ! :-)
J'aime bien cette traduction aussi et l'absence de ponctuation de me dérange pas. Sur le fond
je pense que ça se discute et que ça dépend peut-être même de la nature profonde de chacun et de la place qu'on réserve aux autres et au regard de l'autre.
Tout dépend de chacun oui. Et c'est en cela que je ne suis pas d'accord avec ce qu'exprime Shakespeare dans ce sonnet : En résumé, il dit " toi le jeune qui est seul, tu es malheureux car tu n'as pas de femme ni d'enfants. Or tout seul tu n'es personne et tu seras malheureux tant que tu seras seul. Vois autour de toi le bonheur des familles, et la musique douce et harmonieuse qu'ils chantent, fais comme eux ! "
Moi, je dis : que chacun fasse comme il le sent, celui qui ne veut pas d'enfants ( c'est mon cas ) n'a pas besoin d'en avoir pour être heureux, pour jouir de la musique de la vie et du monde.
Et tout dépend de chacun comme tu le dis justement. Et de la voix qu'il entend en lui-même. Il n'y a rien à imposer à personne, aucun schéma à imposer, celui qui ne veut pas fonder de famille peut être très heureux sans. :-)
Voilà pour le fond.
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Voilà qui répond à une question que je me posais hier ! ;-)
Merci.
( petite coquille au premier "musique" )