• Théodore Tutchev

    Il est au début de l'automne

    Un temps trop court d'enchantement

    Que des jours de cristal jalonnent

    Et dont les soirs sont rayonnants.

     

    Où passait la serpe vaillante,

    Le grand vide de la saison,

    Et l'araignée a, patiente,

    Tissé son fil sur le sillon.

     

    Bien que l'hiver soit loin, morose,

    L'air se vide, l'oiseau se tait ;

    Sur la plaine qui se repose

    Le ciel reprend sa pureté.

     

    22 août 1857 dans Anthologie de la poésie russe ed Gallimard 

    2010-12-19-Coucher-devant-l-Eglise-St-Eloi-011.jpg

    Photo trouvée par Cédric ici http://peterjbrand.over-blog.com/article-oiseaux-piquets-soleil-couchant-et-63367740.html


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  • Commentaires

    1
    icilondres
    Samedi 2 Novembre 2013 à 08:34

    L'alternance de la mélancolie et de l'euphorie, voilà l'âme slave qui donne naissance à de grands poètes

    Belle journée à tous

    2
    Samedi 2 Novembre 2013 à 10:15

    2010-12-19-Coucher-devant-l-Eglise-St-Eloi-011.jpg

     

    Trouvé ici : http://peterjbrand.over-blog.com/article-oiseaux-piquets-soleil-couchant-et-63367740.html

    Pour voir l'image en plus grand (j'ai dû un peu la réduire pour qu'elle entre dans les commentaires... ;-) ) : http://a392.idata.over-blog.com/3/74/79/56/2010-12-19-Oiseaux-et-Piquets/2010-12-19-Coucher-devant-l-Eglise-St-Eloi-011.jpg

     

    Belle journée à tous également ! :-)

     

    3
    Samedi 2 Novembre 2013 à 10:35

    Belle journée Constance

    4
    Samedi 2 Novembre 2013 à 10:36

    Merci Cédric, belle journée à toi aussi :-)

    5
    Samedi 2 Novembre 2013 à 14:34

    Au silence, je déroge, j'ajoute les oiseaux:

    "Le vocabulaire de l'âme est celui de l'aile et de la rosée. Il est envol et breuvage céleste."

    (Edmond Jabès, Le livre des questions I, L'espace blanc)

    Volons toujours plus haut mes amis, au risque de passer pour des fous.

    Je ne sais si c'est le début de la sagesse, mais de la liberté de l'esprit sans aucun doute.

    Passez tous un bon après-midi et merci Rien pour le poème du jour!

     

    6
    Samedi 2 Novembre 2013 à 15:12

    A vouloir voler trop haut

    Le soleil brulera les ailes de notre envol céleste

    Et nous précipitera dans la rosée terestre.... 

     

    N'est ce pas Icare qui en a fait l'amer expérience ... 

    7
    Samedi 2 Novembre 2013 à 15:16

    Merci Antigone pour la citation d'Edmond Jabès que je note dans mon carnet. Bon après-midi

    8
    Samedi 2 Novembre 2013 à 15:17

    Même pas peur Pascal

    9
    Samedi 2 Novembre 2013 à 15:45

    "Ne pouvant emprunter ni la voie des mers, que Minos contrôlait, ni celle de la terre, Dédale eut l'idée, pour fuir la Crète, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes. Il met en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité, et du soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol, oublie l'interdit et prenant trop d'altitude, la chaleur fait fondre la cire. Ses ailes finissent par le trahir et il meurt précipité dans la mer qui porte désormais son nom : la mer Icarienne."(Wikipédia, extrait d'article sur Icare)

    Icare fuyait une prison terrestre.

    La liberté de l'esprit ne s'expérimente pas sans quelque risque.

    Mais après tout, un océan est né de ce risque.

    Les esprits libres inventent chaque jour mille et une rives. Je prends le risque de les lire.

     

     

    10
    Samedi 2 Novembre 2013 à 15:58

    Fuir notre terrestre prison 

    Sur un bateau de mots.

    Voguer sur les phrases démontées

    D'une d'empête en texte d'océan

    Rejoindre l'esprit de liberté .... 

     

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