• La route d'Aigues-Mortes

    I

    Sur la rout' des Saintes-Maries

    Les Rabouins semblaient s'engueuler.

    Mais dans leur langue de Hongrie

    Ce n'était que mots d'amitié.

     

    II

    Les fleurs faisaient un peu gitanes

    Les jolis enfants goudronnés

    Disaient de tendres mots grossiers

    Au bord de l'ombre des platanes

     

    III

    Nous allumâmes nos chandelles

    Quand la nuit stoppa le convoi

    Et nous chantâm's pour notre roi

    Des hermétiques bagatelles.

     

    IV

    Et puis chacun boucla sa gueule

    Sauf, on ne sait quel moustachu

    Qu'on envoya choir dans un' meule

    Avec un bon coup d' pied au cul.

     

    1950 Pierre Mac Orlan Poésies documentaires complètes ed Poésie / Gallimard

     

     


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  • Commentaires

    1
    Mardi 7 Janvier 2014 à 07:21

    Tu sais que je dis toujours ce que je pense, et je n'aime pas du tout ce poème.

    Chaque strophe donne une impression d'accumulation de clichés et de stéréotypes, vaguement sauvés à chaque fois par quelques mots tendres. Mais le mal est fait, l'image, s'est posée dans les mots et les esprits.

    Hélas je ne reconnais pas le monde nomade et moderne de notre époque.

    L'actualité est assez lourde comme cela pour ce qui me concerne. Mais encore une fois, ce n'est que ma pensée.

    Mais oui, mille fois oui, je souhaite que la pensée soit pourtant une médiation qui temporise toujours nos pulsions et notre imaginaire, y compris collectif. Et qui garantisse quelques fidélités aux idées fraternelles douces et amicales.

    Bonne journée avec mes bisous.

    2
    Mardi 7 Janvier 2014 à 07:35

    J'ai choisi ce poème essentiellement parce qu'il se passe dans ma région mais ne suis pas transportée par lui.

    Bonne journée bisous

    3
    icilondres
    Mardi 7 Janvier 2014 à 16:05

    C'est une belle région la Camargue , chanceuse

    Bonne fin de journée, bisous Rien

    4
    Mardi 7 Janvier 2014 à 16:08

    Oui un joli coin, mais on est assez gâté en France je trouve par la diversité et la beauté des "coins".

    Bonne fin de journée, bisous

    5
    Mardi 7 Janvier 2014 à 19:50

    Mes amis, je viens vous dire au revoir.

    Il y a quelque chose qui va plus loin que la simple question de savoir si les mots philosophiques ont plus d'importance que les mots poétiques ou vice et versa; ce quelque chose c'est la conscience.

    Et la mienne fut en alerte à maintes reprises pour des raisons évidentes pour nous, (j'englobe bien évidemment mes copains-copines des cités qui ont envie de lire et d'apprendre).

    Parfois la conscience s'arrête en retour sur des mots, la mienne s'est stoppée tout net sur le mot "rabouins" (je vous renvoie à Wikipédia pour le sens: http://fr.wiktionary.org/wiki/rabouin).

    Un mot de trop pour moi, un préjugé de trop (à ne pas confondre avec une idée). Ces mots qui font que nous n'attendons plus rien, même si on nous présentait toute une prairie de fleurs; bref, c'est fouttu!

    Vous êtes bien évidemment toujours les bienvenus chez moi, mais je vais avoir l'outrecuidance de vous dire que vous y êtes les bienvenus à la condition de respecter aussi nos idées, nos passions, et un peu de bonne humeur non-saisonnière.

    Les temps sont à l'urgence pour nous, y compris cette urgence de s'oublier un peu et de partager un fond commun d'humanité, sans stigmatiser sans cesse tout ce qui ne correspond pas à notre propre reflet ou à nos attentes.

    Il n'y aura jamais de clan chez moi, jamais de secte religieuse ou autre, jamais de mystère; mais simplement l'évidence de ce qui rassemble, plutôt que ce qui détruit la joie et la tendresse de façon un peu trop systématique pour ce qui me concerne.

    Désolée d'être dure, mais je ne tergiverse pas avec la tendresse justement.

    Je vous souhaite de beaux partages, je lirai les jolis poèmes mais en silence dorénavant.

    Bonne continuation à tous.

     

     

    6
    Mercredi 8 Janvier 2014 à 12:50

    Bonjour Antigone, je respecte ton choix mais sache que je n'ai pas de préjugé sur les origines des gens. Je suis moi-même d'origine étrangère.

    Je ne pense pas non plus que le poète en question soit raciste.

    Bonne continuation.

    7
    Mercredi 8 Janvier 2014 à 20:08

    Je n'en doute pas Rien, mais j'ai trop besoin de cohérence.

    Bonne continuation à tous.

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