• Jean-Claude Renard

    "un sol schisté de soleil par suc d'or m'enrose, m'abeille dans le jardin blanc"

    Jean-Claude Renard dans "Par vide nuit avide" Ed Fata Morgana


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  • Commentaires

    1
    Mardi 16 Septembre 2014 à 19:00
    Quelle magnifique synesthésie!
    On en a de la chance de lire de tels poètes n'est-ce pas ma chère Rien?
    Belle soirée à tous :-)
    2
    Mardi 16 Septembre 2014 à 19:15

    "M'abeille..." M'abbaye ?

    3
    Mardi 16 Septembre 2014 à 20:14

    Oui, Antigone, j'aime beaucoup Jean-Claude Renard aussi et cette phrase !!! Merci Joruri !

    4
    joruri
    Mardi 16 Septembre 2014 à 20:20

    Je n'y suis pour rien !

    (Hélas, ce poète là est bien trop fort !)

    5
    joruri
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 09:49

    http://www.petites-curiosites.com/Faux_livres

     

    C'est superbe ! (Et n'a rien à voir avec le texte présenté) erf

    6
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 10:45

    Bonheur de lire la poésie selon la sensibilité et les goûts de chacun, en faisant abstraction du reste.

    Grâce à beaucoup de lectures chez toi Rien, çà m'a donné envie de lire encore plus de poésie. Quelle lumière dans nos vies!

    Avec la philo, la musique, les samplers .... Il fait vraiment un temps libre et rieur, un temps à ne jamais être blasé, mais toujours se réjouir lorsque l'obscurantisme prend congé de nous.

    Belle journée Rien, je me réjouis de cette bonne humeur sur ton blog :-)

    7
    Prôteus
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 11:19

    Oui, madame Rien est la mère de la simplicité et de la joie... réelle. Elle accueille tout, même la nuit, car elle sait que la vie est un tout où les contraires s'affrontent avant de se réconciler, dans un cycle sans fin qui seul rend l'homme complet. Un jour gai, un jour triste, car les deux états se servent de repoussoir l'un l'autre. Aujourd'hui est gai ? Tant mieux. Demain est triste, tant mieux aussi, car il est le gage que le surlendemain verra la joie renaître. Journée lucide à tous, et savourons le temps qui passe, serein comme mélancolique. - Que serait la Terre sans le soleil, que serait la Terre sans les nuages et la pluie...

    8
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 11:39

    Merci pour le lien Joruri mais je n'ai rien à cacher dedans tongue

    Contente de t'avoir donné envie de lire plus de poésie, bonne journée Antigone. smile

    Belle journée à vous aussi Prôteus accueillons ce qui se présente et merci de vos mots . smile

    9
    Antigone815
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 12:04

    NB: L'obscurantisme n'est pas à confondre avec l'obscurité.

     

    10
    Prôteus
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 12:52

    L'illumination de l'un n'est-il pas l'obscurantisme de l'autre ? Qui juge ici, et qui est jugé ? Qui peut prétendre au jugement universel, pour ne pas dire absolu ? Un savant peut sembler un ignorant pour un plus grand, un intelligent peut sembler un con pour un plus brillant. Le plus sage n'est-il pas de relativiser et de s'abstenir de trancher sur tout à l'emporte-pièce ? Le  plus sage n'est-il pas de s'en remettre aux circonstances ? La vie explique tout ; attention, je n'ai pas dit excuse tout, mais fait tout comprendre avec un peu de recul. Du reste, qui connaît le coeur de l'homme, qui connaît son propre coeur, sans parler de celui des autres.

    11
    polymathe
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 14:54

    Souvent plus les mots sont grands et plus ils sont vides.

    "Ce n'est pas aux yeux d'un homme intelligent qu'un autre homme intelligent aura peur de passer pour un imbécile"

    Proust

    12
    Prôteus
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 15:18

    Qui parle de peur ici ? Mon texte évoquait une évaluation objective, vous le réduisez à la pure subjectivité d'un juge qui plaque arbitrairement la peur sur celui qui n'en a cure. De  plus dans votre formulation c'est le plus "intelligent" qui définit les critères, l'imbécile dans l'exemple n'a pa cherché la comparaison. Ceci dit on peut fort bien être intelligent et manquer de jugement. Dans ce cas votre raisonement, ou plutôt celui de Proust porte à faux. Quant au vide, pour ma part, j'irais jusqu'à le revendiquer tellement je ne me soucie d'être ou de passer pour intelligent.

    13
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 15:39

    Il ne m'était pas venu à l'esprit de raisonner, ni même de discuter, je trouvais seulement cette phrase de Proust pleine d'un bon sens bienveillant. j'aime beaucoup la bienveillance.

    Les bras de fer intellectuels me font bailler.

    Quant à ma réponse concernant l'obscurantisme, je ne l'aurais peut-être pas postée si je ne doutais pas un peu - mal m'en prenne - que nous soyons à ce point là plongés dans une telle lumière que nous pouvons nous passer de toutes les lumières antérieures qui comportent c'est vrai de mauvais mais aussi de bons éclairages.

    Je ne pense pas que le mode de relation basé sur le comparatif et le gout d'avoir le dernier mot m'intéresse tellement à mon âge, lequel, pour des raisons qui me regardent, compte triple.

    14
    Prôteus
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 16:52

    Drôle de coïncidence tout de même, votre phrase. Si les bras de fer vous font bailler, alors baillez Monsieur jusqu'à  ce que ... j'allais dire vous vous réveilliez, mais à votre âge je me ravise, je reformule et vous dis, jusqu'à ce que vous vous éteigniez. Ne prenez pas ma réplique pour de la bienveillance, à mon âge, je me fous de l'être, bienveillant. Mais bon prince je vous laisse le dernier mot, que je souhaite s'apparenter au silence, avec votre permisssion.

    15
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 17:31

    On se croit obligé d'être désagréable ? :)

    "je me fous de l'être, bienveillant."

    On avait compris. happy

     

    16
    Prôteus
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 18:38

    Vous avez le silence verbeux à mon goût, Monsieur. Je me console en sachant que moi je ne vous ai pas provoqué sous des airs de bienveillance. Vous êtes un mécontent, à commencer par ce que notre hôtesse nous offre de bon coeur. Il manque sans doute quelques cordes à votre polymathie. Mais à votre  âge, oubliez ça...

    17
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 18:39

    Passons à la philosophie qui claque si tu le veux bien Proteussimus.

    Ainsi après nous aurons tout loisir de revenir à la gentillesse, et à la courtoisie.

    Dans un commentaire sur un article antérieur tu compares le sage et l'idiot: le sage exécute tandis que l'idiot discute.

    C'est bien, phrase qui tape, qui frappe fort, mais quand même analysons un peu, comme toutes ces maximes paradisiaques, je trouve qu'elles ont souvent le goût de l'enfer pour les autres:

    Deux problématiques ont surgi à ta lecture:

    - le sage est-il donc celui qui ne discute jamais et qui pratique l'exécution sommaire. Ou discute-t-il une fois le peloton d'exécution dressé? S'il ne discute jamais, c'est donc qu'il croit détenir seul entre ses mains la Justice et la Vérité. Autant dire qu'il n'est pas sage puisqu'il se prend pour un dieu alors qu'il est un homme,même si  peut-être, encore que cela reste à définir, avec un peu de sagesse dans le coeur.

    - Ce qui nous amène à la seconde problématique: selon quel critère faut-il distinguer la figure du sage et celle de l'idiotes? Quel dieu est une fois encore capable de nous fournir ce critère? Car en effet, pour que le critère de distinction entre le sage et l'insensé soit infaillible, il faut bien qu'il émane d'une source divine.

     

    Le malheur est que tu ne sais pas discuter autrement que dans une dialectique où tu es le seul maître à bord:

    Thèse: établie par Proteus

    Antithèse: érigée par Proteus

    Et synthèse: dictée par Proteus.

    Ce n'est pas une dialectique, mais un soliloque où tu arbitres, juge et partie dans problématiques apocryphes et sophistiques.

    Et tu confonds gaillardement à peu près tous les niveaux de discussion de ce fait.

    Pour ce qui me concerne, j'affirme toujours ce que j'aime ou ce que je n'aime pas, ou bien ce que j'aime moins; je joue franc-jeu si je puis me permettre ce terme quelque peu malheureux, partout où sur les blogs nous sommes traités en adultes, où les femmes, les personnes plus âgées, les personnes fatiguées ou avec des soucis, peuvent se rendre en sachant qu'elles bénéficient d'un dialogue et d'un traitement démocratique, et attentionné ou bienveillant si tu préfères.

    Ma question est la suivante:

    Envisages-tu la possibilité d'échanges dans la paix, même lorsque nous ne sommes pas d'accord?

    Et entrevois-tu la possibilité que ces différences même soient enrichissantes, même lorsqu'elles semblent nous opposer?

     

    Les comparaisons suffisent: la nuit je fais dodo et le jour j'aime regarder le soleil en face sans l'illumination d'un 14 juillet.

    Paisible est mon chemin, même si c'est un chemin de pensée, de lectures et aussi parfois de silence, réponse à l'équilibre faisant face, à chaque fois que le monde déraille vers un peu trop de brutalité.

    Vive la tendresse mon pote, la sensibilité comme une culture et une civilité tout-à-la fois, il ne faut pas se fier aux apparences...

    18
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 19:08

    Pfff... J'aurais jamais eu la patience...Beau travail Antigone, mais est-ce que ça peut servir à quelque chose ?

    19
    Prôteus
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 19:12

    Oui madame Antigona Maxima, vous avez entièrement raison, je m'amende et vais de ce pas dans ma caverne méditer votre infaillible sagesse.

    Quelques remarques cependant : le o de mon nom prend l'accent circonflexe, et je ne suis pas votre "pote".

    L'établisseur, l'érigeur et le dictateur vous salue.

    20
    Prôteus
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 19:21

    Ne semble-t-il pas que les deux insatisfaits s'acharnent contre moi ? Curieux... chercheraient-ils les bonnes grâces de l'hôtesse après leur bévue.. m'enfin... n'oubliez pas d'être gentils vous au moins, ça compensera...

    21
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 19:23

    Non cher Polymathe, mais cela ne fait rien, question de principe et aussi d'amitié pour notre Rien et nos poètes. yes

     

    22
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 19:24

    Une bière, un piano, une trompette. Je suis on ne peut plus satisfait ! happy

    A quoi peuvent bien servir les prises de tête, je me le demanderai toujours, et surtout, comment on peut aimer ça ?

     

    23
    Prôteus
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 19:27

    A quoi peuvent bien servir les provocations, je me le demanderai toujours, et surtout, comment on peut aimer ça ?

    24
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 19:30

    Une bière, un piano, une trompette. Je suis on ne peut plus satisfait ! happy

    A quoi peuvent bien servir les prises de tête, je me le demanderai toujours, et surtout, comment on peut aimer ça ?

    Quoi ? Il faudrait que tout soit considéré du même pied ? Deshimaru et Jaccottet par exemple ? Et on aurait pas notre mot à dire, c'est à dire notre commentaire à faire ? Ai-je le droit de ne pas apprécier le zazen proposé par le premier et avoir en estime la sensibilité du second ? Si quelqu'un ici veut mettre ses pas dans ceux de taisen, il en a parfaitement le droit, rien ne l'interdit, mais pour moi c'est un choix qui mérite une refléxion approfondie.

    Je suis par ailleurs on ne peut plus satisfait de la tournure lumineuse de jean-Claude renard et je n'oblige pour ma part personne à être d'accord avec moi. Que chacun fasse ce qu'il veut de ce qu'il reçoit, ou refuse de recevoir. Mais les jugements au pifomêtre sans savoir à qui l'on s'adresse, c'est très bête dans un blog comme dans la vie.

    25
    Prôteus
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 19:31

    Antigone et polymathe se sentent coupables et cherchent à se racheter, rien de plus "normal", rien de plus humain... et moi de leur servir de bouc émissaire... allez savoir pourquoi...

    26
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 19:35

    Pas de bière Monsieur Polymathe, pas de jouets cassés non plus.

    Les prises de tête ne me touchent jamais: j'y réponds par principe, mais sans avoir besoin d'y coller des jugements de valeur. Peut-être est-ce difficile à comprendre, mais c'est ainsi et pas autrement!

    Et je suis assez têtue pour continuer à me cultiver ...

     Bonne soirée smile

     

    27
    Prôteus
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 19:37

    Très juste, polymathe, j'abonde.

    28
    Prôteus
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 19:39

    Vive le principe, Antigone, le principe, c'est la tête... ;-)

    29
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 19:43

    Je n'avais pas lu la fin de ton commentaire Polymathe.

    J'approuve évidemment: dans la poésie, il est question de sensibilité, mais de celle qui a tout à voir avec l'intelligence dans son sens latin bien sûr. Les poètes chantent et dans leur chant s'établit aussi la pensée qui nous élève en plus de nous émerveiller.

    C'est pourquoi comme toi, je ne l'aime que précise, sans misérables leçons de pacotille, mais militant pour le beau en ce monde.

    Que tout reste léger et grâcieux .... yes

     

    30
    Prôteus
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 20:07

    Madame Rien, pour éclairer la discussion ci-haut, peut-être apprécierez-vous cet aphorisme d'Héraclite d'Éphèse, dit l'Obscur : « Le conflit est le père de toutes choses ».

    31
    Jeudi 18 Septembre 2014 à 08:49

    Personnellement Prôteus je préfère une vie sans conflit, douce rêveuse peut-être.

    "Une bière, un piano, une trompette je suis on ne peut plus satisfait  " moi ça serait plutôt un café, une guitare (tiens tu as oublié la guitare) un saxo !

    Merci de ton analyse Antigone oui des échanges dans la paix même quand nous ne sommes pas d'accord, c'est bien ce qui me plaît.

    Je n'avais pas l'ordi hier mais apparemment j'étais la seule wink2, désolée de mon absence mais la maison reste ouverte au dialogue en paix.

    Bonne journée à tous smile

    32
    Prôteus
    Jeudi 18 Septembre 2014 à 09:57

    Chère madame Rien, je n'ai pas dit qu'il faille cultiver le conflit à tout prix, mais constater que dans l'univers comme dans les relations humaines, toutes les forces s'entrechoquent et conduisent à la guerre sous une forme ou sous une autre : conflits armés, conflits économiques, conflits sociaux, conflits d'ego entre les individus, etc. Et le mode du conflit, universel, se moque de nos idéaux de paix idéaliste et le plus souvent utopique. Ceci dit, vous pouvez préférer la paix à la guerre, mais la guerre ne cessera pas pour autant et passera toujours outre vos desiderata de bonne volonté. Seulement, pour qui sait voir, des plages d'harmonie se dessinent toujours dans le tourbillon violent qui meut l'univers. A nous de saisir l'occasion quand elle se présente, mais sans jamais être dupes de la réalité et du fondement des choses. Ceci dit, il existe un mouvement de va-et-vient entre les forces du conflit et le repos de l'harmonie, et la sagesse consiste justement à reconnaître les interstices, à s'y planquer confortablement en attendant le prochain cycle de conflit et de violence qui donnera un nouveau visage au monde que nous connaissons et qui est en changement perpétuel en accord avec les lois fondamentales de l'univers. A nous d'ouvrir l'oeil et le bon. D'ici là, demeurez en paix comme vous savez si bien le faire.

    33
    Jeudi 18 Septembre 2014 à 12:03

    J'avais compris Prôteus, et constate aussi tous les jours que ma volonté ne suffit pas à enrayer les conflits, c'est ainsi.

    Je vais tâcher d'ouvrir le bon œil smile

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