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Pourquoi la journée vole
Le poète s'appuie, durant le temps de sa vie, à quelque arbre,
ou mer, ou talus, ou nuage d'une certaine teinte, un moment, si la
circonstance le veut. Il n'est pas soudé à l'égarement d'autrui. Son
amour, son saisir, son bonheur ont leur équivalent dans tous les lieux
où il n'est pas allé, où jamais il n'ira, chez les étrangers qu'il ne
connaîtra pas. Lorsqu'on élève la voix devant lui, qu'on le presse
d'accepter des égards qui retiennent, si l'on invoque à son propos les
astres, il répond qu'il est du pays d'à côté, du ciel qui vient d'être
englouti.
Le poète vivifie puis court au dénouement.
Au soir, malgré sur sa joue plusieurs fossettes d'apprenti,
c'est un passant courtois qui brusque les adieux pour être là quand
le pain sort du four.
René Char La parole en archipel ed Gallimard
Tags : poete, journee, vie, arbre, mer, nuage, amour, saisir, bonheur, astres, ciel, pays, dénouement, joue, adieux, voix
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Commentaires
Je préfère les poètes amoureux, tel Aragon, amoureux fou d'Elsa Triolet.
Mon côté sentimental....
Bonne journée à tous.
3---Mercredi 2 Octobre 2013 à 14:26Oui anonyme ---
Le harcèlement est un réel inextinguible dans le monde virtuel.
Heureusement, on y est parfois anonyme.
A Antigone coucou aussi (maintenant que j'y suis), je n'ai pas d'Aragon dans mes livres je crois, sans doute une erreur à laquelle je vais remédier.
Oh oui Rien, les mots d'Aragon et le monde est si beau.
C'est ce qu'ont compris tous les poètes amoureux des femmes.
A demain!
Si tu as tout à fait le droit d'autant que moi (je ne devrais peut-être pas le dire) je trouve parfois les textes de René Char obscurs pour mon petit cerveau !
A tous ceux qui passent par le blog de rien et qui déposent des commentaires médisants sous couvert d'anonymat, je vous signale par la présente que le jeu est terminé.
Tous mes courriers, ainsi que les quelques recherches sur mon ordinateur que des yeux indiscrets viennent piller ont été lus et relus par ma famille que je chéris par dessus tout.
Lorsqu'on subit le harcèlement, soit on se tue, soit on se bat.
Pour se battre, on utilise parfois les méthodes déloyales du web.
Je ne vous prends pas en traître, certains courriers, certains articles seront signalés à la CNIL.
Ma force, c'est ma famille.
Au revoir chers amis.
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C'est tellement beau que j'ai peine à trouver les mots pour le dire, je suis comme soufflée et pour écrire après René Char, il faut vraiment s'accrocher... bisous Rien