• J'ai une idée

    J'imagine que je rêve

    j'imagine que je suis

    et je pense donc je suis

    même quand je ne pense à rien.

     

    Cette idée originale

    étrangement analogue

    à la thèse fondamentale

    du philosophe Descartes

    me vint en jouant aux cartes.

     

    Jean Tardieu Œuvres ed Quarto Gallimard

     

    "Voilà la "poker face" de Descartes". Cédric

     


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  • Commentaires

    1
    Nuageneuf
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 09:47

    Il est joyeusement pertinent de nous donner à lire ou relire les impertinences de Tardieu. Vos choix sont des friandises. Normal, nous avons souvent les mêmes...  

    2
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 10:39

    Merci Nuageneuf de votre appréciation, j'aime beaucoup ce que vous publiez aussi.   

    3
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 11:19

    Voici la "poker face" de Descartes :

     

     

    Je partage cette image parce qu'elle m'amuse... ;-)

     

    Bonne journée.

    4
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 12:45

    Encore un qui pensait déjà à Rien ... 

    Décidément tu as une longue vie Rien ... serais tu immortelle ? 

    5
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 13:24

    Bonne journée Cédric, c'est vrai amusante l'illustration. :-)

    6
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 13:26

    Malheureusement pas immortelle !

    Des riens on en trouve partout !

    7
    icilondres
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 14:49

    J'aime cette idée de jeu de cartes, les jeux sont déjà faits avant d'avoir commencé la partie.

    Moi aussi j'apprends beaucoup chez toi, émotionnellement  et sans enjeu surtout, pour ça merci Rien

     

    8
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 14:56

    De rien Constance, bonne journée

    9
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 15:51

    Je profite de quelques minutes de pause dans un monde de brutes...pour commenter.

    Lorsque l'on se gausse, il faut pour se faire, partir des mots exacts dont on se gausse, bref faire preuve d'un minimum d'honnêteté intellectuelle.

    Donc Descartes, contrairement à ce qu'affirme Tardieu, et à ce qu'on nous apprend "consciencieusement" à l'école, n'a pas écrit: "Je pense donc je suis", mais "Je pense, je suis"; ce qui stoppe d'emblée toute possibilité de raisonnement analogique.

    Dans la philosophie, le choix des mots n'est pas le fait du hasard comme dans un jeu de cartes; chacun a son importance et le contexte aussi.

    Riez également avec vos lunettes d'hommes de notre siècle, sauf que, vous n'avez pas lu Epicure non plus semble-t-il: l'un des biens immortels dont parle Epicure consiste dans l'amitié. Accompagnés de nos amis, nous vivons tels des dieux bienheureux dès ici-bas. Voici la pensée d'Epicure dans toute sa splendeur. Une magnifique tendresse vis-à-vis de l'humaine condition en vérité, là où hélas les sots auxquels il fait référence par ailleurs transforment leur vie en enfer, en passant à côté, préférant guerroyer pour des biens vains et illimités.

    Voilà mes amis, il faut encore que j'aille répondre aux shadoks ailleurs.

    Quant aux beaux articles de philosophie, je mettrais tout le temps et le soin qu'il faut pour les commenter.

    Bonne fin de journée Rien

     

    10
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 16:29

    Merci de ton commentaire instructif Antigone et bonne fin de journée

    11
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 21:06

    A Antigone > " D'abord employée en français dans le Discours de la méthode (1637), la formule connaît plusieurs variantes dans l’œuvre de Descartes. En 1641, les Méditations métaphysiques réaffirment le cogito en latin sous une nouvelle forme : ego sum, ego existo (« je suis, j'existe »). Ce n'est qu'en 1644, dans les Principes de la philosophie, que la formule « cogito ergo sum » est publiée directement en latin par son auteur. "

     

    ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Cogito_ergo_sum )

     

    Donc, si si chère Antigone, Descartes a bien écrit aussi "je pense donc je suis"... ;-)

    12
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 21:08

    Il suit qui Descartes ? 

    13
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 22:00

    Suit-il ce qu'il pense ?  Moi, j'ai pas tout suivi ! ;-)

    14
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 22:06

    Le contexte du poème de Tardieu est celui du doute (hyperbolique chez Descartes) et des Méditations Métaphysiques:

    Derrière se cache l'idée que si la conscience n'annule pas l'Être, c'est qu'elle ne peut s'affirmer comme conscience sans poser l'Être en même temps. Le "Je pense, donc, je suis" loin d'être un syllogisme déduisant l'Être de la conscience, signifie que la conscience est simplement ce dans quoi il est fait pour la première fois l'expérience du caractère indubitable de l'Être. Aussi justement Descartes écrit dans les Méditations Métaphysiques non pas "je pense donc je suis", mais "Je pense, je suis". :-)

     

    Quant à pascal, je connais l'objet de ta fureur envers la philosophie, ma patience a des limites, et si vraiment il le faut je vais enclencher la vitesse supérieure. Et expliquer les vraies raisons de ce travail systématique de sape, à la façon de Descartes si tu le souhaites c'est-à-dire preuves à l'appui.

     

     

    15
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 23:15

    Donc, si je t'ai bien lue, chère Antigone, tu prétends connaître LE contexte du poème de Tardieu ? Aucun doute pour toi ? ;-)

     

    T'arrive-t-il de dire ou d'écrire : "moi, Antigone, je pense que....  mais ça n'engage que moi" ?  

     

    Bonne nuit. :-)

    16
    Jeudi 19 Décembre 2013 à 23:58

    Je vais au plus simple dans mon expression Cédric, et je me suis déjà exprimée à ce sujet. Sur ton blog, c'est pareil, tu es toujours dans l'affirmation de ce que tu penses, même s'il ne s'agit que de ta pensée. Il en va de même pour moi comme je l'ai déjà dit moult et moult fois. J'écris ce que je pense.

    Et sur le pourquoi de ce texte poétique qui tombe à pic ou de la fureur à l'égard de la philosophie, non je n'ai absolument aucun doute.

    Je souhaite juste lire; hélas j'ai le malheur de ne pas être amie avec tout le monde; tel n'est pas mon souhait, je place à vrai dire l'amitié si haut dans mes pensées et dans mon coeur mon cher Cédric, que lorsque je ne souhaite pas la cultiver, c'est que j'ai mes raisons, qui sont le contraire d'un caprice ou d'un enfantillage.

    Trop de propos barbares, trop de morale qui me saoule, trop de directives, et trop d'ordres.

    Et puis trop de tout le reste aussi.

    Et enfin, pas assez d'ouverture à tous les domaines de la pensée pour moi.

    Prenez tous note: je viens ici pour lire de la poésie, et je dis merci pour l'accueil. Et je suis gentille seulement lorsque je sens de la gentillesse. Et seulement lorsque j'apprécie les gens.

    Chez moi la vie est très basique et ma philosophie de la vie va avec: elle est réaliste et elle économise les personnes que j'apprécie profondément, c'est-à-dire pas un jour sur deux.

     

    17
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 11:07

    Il n'appartient qu'à toi d'être amie avec ceux avec lesquels tu ne l'es pas. On dirait que tu leur reproches de ne pas être ami avec toi, comme si tu disais " Tu n'es pas mon ami/e et c'est de ta faute ! ".

    On peut ne pas être ami avec tout le monde, mais c'est de la faute de personne. Par exemple, si tu ne m'aimes pas, chère Antigone, ça n'est pas de ma faute. ;-)

     

    "trop de directives, et trop d'ordres." Ne vois-tu pas à quel point, toi tu donnes des directives et des ordres ?...

     

    "Les autres" ne sont que des miroirs... Mais peux-tu le voir ?...

     

    Bonne journée. :-)

    18
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 11:44

    Pour cultiver l'amitié, j'ai besoin de partager quelques valeurs et quelques passions communes. Lire en fait partie par exemple.

    Et puis il y a cette histoire d'alchimie:

    « Au demeurant, ce que nous appellons ordinairement amis et amitiez, ce ne sont qu'accoinctances et familiaritez nouees par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos ames s'entretiennent. En l'amitié dequoy je parle, elles se meslent et confondent l'une en l'autre, d'un meslange si universel, qu'elles effacent, et ne retrouvent plus la cousture qui les a joinctes. Si on me presse de dire pourquoy je l'aymoys, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en respondant : Par ce que c'estoit luy, par ce que c'estoit moy5. » (Montaigne, De l'amitié)

    Quant à la culpabilité ou aux reproches, je n'ai pas l'esprit assez religieux ou superstitieux pour cela.

    Je laisse les personnes libres, et j'entends qu'on en fasse autant à mon égard. Je me tiens loin des pensées et des jugements tout faits qui nous tombent dessus comme des pommades ou des recettes miracle. Je milite pour l'humain, avec sa tendresse, ses failles, sans vomissement, sans désolation.

    Tu confonds ma liberté d'expression avec ce que tu t'imagines que je pense.

     

    19
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 12:01

    Je t'aime. C'est là l'essentiel, non ? :-)

    20
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 12:33

    C'est gentil Cédric, mais non l'essentiel pour moi est dans ce que j'ai écrit plus haut.

    Mais je suis bien consciente qu'il existe bien d'autres façons de cultiver l'amitié que la nôtre.

    21
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 13:44

    L'amitié, ça ne se cultive pas, ça pousse sauvagement là ça a envie de pousser, et ça se cueille quand l'envie se fait sentir de cueillir. :-)

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